EXEMPLE GRAISSE ABDOMINALE DIABÉTOGÈNE

 

Agnès D. a 34 ans et le ventre volumineux qu’elle dissimule sous des vêtements amples, pourrait laisser croire qu’elle est enceinte de 6 mois, ce qui n’est pas le cas.

 

Elle a commencé à grossir à l’âge de 10 ans, avec le traitement de son rhumatisme articulaire aigue, c’est-à-dire de la cortisone et de la pénicilline.

 

A 20 ans, elle mesurait 1m60 et pesait 54kg mais son tour de taille était déjà trop important. Quelques années plus tard, elle a eu son premier enfant de 4kg100 puis un second de 4kg.

 

Son père et sa grand-mère paternels étaient diabétiques; on s’est donc inquiété de chercher un état pré-diabétique pendant ses grossesses par des mesures de son taux de sucre dans le sang, à jeun et après absorption de glucose (hyperglycémie provoquée), mais on a rien trouvé.

 

Pendant sa troisième grossesse sur les conseils de son obstétricien, elle a suivi strictement un régime sans sucre mais cela n’a pas empêché son bébé de peser 4kg. Après son accouchement, elle a conservé les 4kg de sa grossesse et pesait alors 60kg.

 

Deux mois de contraception avec une pilule micro dosée l’ont fait grossir de 8kg supplémentaires, et c’est à partir de ce moment-là qu’on a commencé à lui prescrire des régimes à 1000 calories par jour. Elle a très mal supporté ces régimes restrictifs.

 

A 34 ans, elle pèse 68kg, et se sent de plus en plus gonflée après les repas.

Elle se souvient qu’elle a toujours eu besoin de desserrer sa ceinture pendant les repas, qu’elle a souvent eu des crises d’acétone durant son enfance et qu’elle n’a cessé d’avoir des crampes tout au long de ses deux grossesses.

 

A l’examen, sont ventre est arrondi comme celui d’une femme enceinte, tous les plis ont disparu, la graisse est chaude au toucher, blanche et peu épaisse en surface.

Son tour de poitrine mesure 90 cm, son tour de taille 89 cm, son tour bassin 94 cm et son poids est de 68kg.

Seul son tour de taille est anormal, il devrait être de 67 cm, les 16 cm de trop représentent les 8 kilos.

 

Je lui conseille d’adapter son alimentation pour obtenir de ses repas le meilleur effet possible sur la régulation de son insuline en éliminant les sucres à fort impact insulinique (sucre de table, confitures, glaces, chocolat au lait, pâtisseries) jusqu’à ce que son ventre ait retrouvé un volume normal, en modérant sans les supprimer les sucres à index insulinique moyen (fruits, pommes de terre et autres féculents) et en favorisant uniquement les aliments à faible impact insulinique (légumes fibreux et aliments complets). Elle peut, si elle veut obtenir rapidement une meilleure régulation de sa sécrétion d’insuline, suivre le programme de diète cétogène. Mais elle doit aussi soigner son pancréas, et elle devra le soigner aussi longtemps et aussi souvent que nécessaire, car sans traitement elle serait condamnée à ne plus absorber aucun sucre, ce qui la conduirait à un régime déséquilibré et carencé.